Login

Un BTS « paysage » par apprentissage en Basse-Normandie

Au cours des deux années de formation, chaque apprenti doit être confronté à des tâches et à des responsabilités définies dans le carnet de suivi.PHOTO : EPLEFPA DE VIRE

À l'initiative des CFA de Vire et de Coutances, un BTSA « aménagements paysagers » par apprentissage devrait être lancé dès la rentrée prochaine. Une formation très attendue par la profession...

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Le CFA de Vire, dans le Calvados, - porteur du projet -, et celui de Coutances, dans la Manche, ont mis en commun la complémentarité de leurs structures et leurs compétences pour mener à bien la mise en place de ce BTSA « aménagements paysagers » par apprentissage. Ils attendent, courant mars, le feu vert du ministère de l'Agriculture et aussi du conseil régional de Basse-Normandie pour le lancer concrètement dès la rentrée de septembre 2013.

Leur constat est parti de l'absence de cette formation en Basse-Normandie et d'un besoin d'élévation du niveau de qualification des salariés pour pouvoir répondre aux différents marchés. Dans cette région, le secteur du paysage représente 800 sociétés, 155 millions de chiffre d'affaires, 2 350 actifs. Créateurs d'emplois, et favorables à l'apprentissage, les professionnels étaient à la recherche d'une qualification supérieure (bac +2 ou plus).

« Il n'existe qu'un BTSA « aménagements paysagers » en formation initiale, au lycée agricole de Coutances. Par apprentissage, ce diplôme n'existe pas en Basse-Normandie, ni dans les départements de l'Eure, ou d'Ille-et-Vilaine. Les plus proches établissements qui le proposent sont l'EPL de Merdrignac (Côtes-d'Armor), l'Hortithèque de Mont-Saint-Aignan (Haute-Normandie), et le CFA Jules-Rieffel, à Saint-Herblain (Loire-Atlantique) [...] », explique François Chauvel, proviseur adjoint de l'EPLEFPA (*) de Vire. « Cette création s'inscrit pleinement dans les directives souhaitées par la Région et la Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DRAAF). Pour connaître les besoins et l'opportunité (ou non) de mettre en place un diplôme de ce niveau, nous avons mené une enquête auprès de 200 entreprises du paysage. Cinquante ont répondu, soulignant la faiblesse de l'offre. Vingt-sept se disent déjà prêtes à accueillir un élève en apprentissage, et douze souhaitent participer au comité de pilotage. Pas moins de 93 % des réponses valident la pertinence de ce cursus, et 79 % l'adéquation entre compétences et objectifs. »

Un véritable partenariat

Les attentes exprimées en matière de savoir-faire concernent à 80 % la démarche qualité, à 75 % la prise en compte du développement durable, à 70 % la gestion de chantier, à 60 % la CAO-DAO (conception et dessin assistés par ordinateur). Les autres tombent à moins de 25 % (maçonnerie, travail du bois), puis à 5 % (démarche commerciale, assainissement, topographie, piscine biologique). « Elles s'intègrent dans les compétences attendues d'un titulaire de ce BTSA. Par rapport à la formation initiale, l'apprentissage, avec la moitié du temps en alternance en entreprise, renforce l'expérience. De plus, un carnet de suivi vient consolider le partenariat créé entre l'établissement, le jeune et l'entreprise. Au cours de ce cycle, chaque apprenti doit être confronté à des tâches correspondant à un rythme et à des thématiques définis. À l'issue des deux ans, l'insertion est pratiquement assurée », poursuit François Chauvel. Le BTSA « aménagements paysagers » par apprentissage sera présenté lors des portes ouvertes de l'établissement virois, samedi 23 mars, de 10 à 17 heures.

Odile Maillard

(*) Établissement public local d'enseignement et de formation professionnelle agricole.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement